Ivan Messac, né en 1948 à Caen dans le Calvados, est un artiste peintre et sculpteur français.
Ce n’est qu’en 1967, à l’âge de 19 ans que Messac se lance dans la peinture et, deux ans plus tard, il expose pour la première fois au salon de la Jeune Peinture dont il devient membre de comité et dessine les affiches de 1974 et 75.
Le peintre est fait partie du mouvement artistique de la « Figuration Narrative » aux côtés de grands noms comme Hervé Télémaque, Erró ou encore Bernard Rancillac. Pendant plus de dix ans, il participe à de nombreuses expositions avec ses confrères du mouvement. Les années 70 sont celles de ses expositions personnelles à Paris à la Galerie Ratié, de sa participation à la Biennale de Paris et à « Mythologies quotidiennes » au Musée d’Art moderne de la Ville de Paris.
La peinture de Messac est empreinte de signification et de symboles. Toute son œuvre est régie par des revendications politiques comme le droit des femmes, ou encore la lutte des minorités. L’une de ses plus grandes séries porte d’ailleurs sur ce sujet : « Minorités absolues ». L’artiste dit à ce sujet : « […] je considérais les Amérindiens comme la parabole absolue de ce qu’est une minorité qu’on essaie d’effacer ».
Mais l’artiste, ce n’est pas que de la peinture, c’est aussi de la sculpture. C’est en 1983 que s’opère ce changement dans le médium utilisé. Il réalise, en premier lieu, des œuvres monumentales en carton. Elles sont d’abord présentées à la galerie parisienne J&J Donguy en 1987 puis lors d’autres expositions en 88 et 89 notamment à Bordeaux et au Québec. Il s’intéresse au marbre à la fin des années 80 lors d’une visite à Carrare. Il réalise des sculptures pour des commandes publiques pour la Chine, au Liban pour l’ambassade de France ou encore la ville de Paris. Il renonce à la sculpture au début des années 2000 pour des raisons de santé mais y revient en 2012 avec une série de sculptures plates sur aluminium qui seront présentées en 2014 à la galerie Baudoin Lebon. Il s’agit de représentations de sculptures antiques peintes.
Enfin, en 2016, il crée une œuvre en public au Centre Pompidou à Paris, intitulée Messac Live : 20 jours pour un tableau. Il s’agira en fait de cinq tableaux au lieu d’un. En effet, 4 autres tableaux nommés Les venteuses de saisons viennent compléter le tableau central de 6 mètres de long : L’amour à cloche-pied.
Alexis Anciaux