Loin de l’image stéréotypée de l’artiste torturé, Motte irradie par son énergie positive ainsi que sa curiosité sans limite et son hyperproductivité.

Il commence sa pratique de manière « vandale », illégale, il tente de s’intégrer dans une école d’art, mais son apprentissage sera ailleurs… Il se nourrit et s’imprègne de la culture américaine, du hip-hop ainsi que la pop culture.

Pour mieux appréhender sa peinture, il faut avoir la chance de découvrir son impressionnante bibliothèque, dans les rayonnages, se croise une multitude de genres et de styles. On y trouve des bandes dessinées de diverses époques, des revues,  des magazines, des mangas et des comics… Mais ses références passent aussi par la littérature, les dessins animés pour les grands et les petits ainsi que le cinéma.

C’est cette culture riche et variée qu’il va s’employer à intégrer dans ses fresques et peintures, beaucoup de références nourrissent son imaginaire.

Les différents personnages sont souvent mis en scène dans des cadres très différents de leur histoire propre. Il met, par exemple, ses personnages mythiques dans des situations contestataires : Donald Duck avec un cocktail molotov à la main…

Il associe l’humour, la composition, les slogans et les couleurs vives avec beaucoup d’habileté.

Il parle de sa peinture comme d’une sorte de « sample », où il remixe ses différentes images comme une composition musicale. Éternel insatisfait, il va toujours plus loin, s’interroge et se questionne pour faire évoluer sa pratique.

Armance Rougiron